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Rendez​-​vous à jamais

by Siv-Anne

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1.
Tu m'as tant ému, toujours je te chanterai En vain je placerai muraille et maintes portes Vers toi mon désir, vers moi ta palmeraie Vers moi mon corps en tourbillon s'emporte Des livres toi seule est la faute et la juge Soudain à jamais, mes yeux en sont frappés Quand la rue en joute coule des couchants rouges Tu me lies en gerbe et en bouquet N'en appelle à ceux qui fuient et ne s'approchent Je serai seul dans tes pays, nomade. Ma prière est sans requête ni reproche Elle n'appelle que toi et non toutes les myriades Jusqu'au bout de la peine, jusqu'aux sources de la nuit Dans les rues de fer longues et désertes Dieu m'a ordonné un don pour tes petits Je n'ai à offrir qu'amandes et grappes vertes Là-bas luit la lune, comme un baiser mortel Là-bas le ciel moite tonne sa toux, là-bas Un sycomore fait tomber sa dentelle Je la ramasse et je m'incline bas Et je sais qu'un jour au son du tambour Des villes marchandes sourdes et douloureuses Cueillant notre sourire dans un de ses faubourgs Je mourrai d'une blessure bienheureuse
2.
Je couds toujours sur mon ouvrage Les vagues ne cessent de rugir Et j’aperçois ton doux visage En puisant dans mes souvenirs Nous avions tant ri quel bonheur Au soleil mes boucles ont doré Les jours avaient alors une odeur De boutons de fleurs de pommier J’ai dit : passe demain ou ce soir M’inviter à aller sur la plage Oui c’est mon adresse, Rue de l’espoir Sur la droite au premier étage Il faut sonner à deux reprises Il faut patienter un moment Alors s’ouvre la porte grise Et se croisent nos regards ardents Il faut sonner à deux reprises Il faut dire ‘bonsoir, c'est moi Je suis venu te voir par surprise Comme je passai près de chez toi Il en fut ainsi jusqu'à ce soir Sous la pluie les trottoirs bruissaient Tes mots m’ont percée d'une épée noire Tes mots m’ont frappée tel un fouet Je me taisais sans rien comprendre Par les larmes ma gorge s’étranglaient Nous rompîmes… soudain je crus entendre Qu’à la porte une fois on sonnait Un instant j’ai tardé à ouvrir J’ai tardé, en grand désarroi Pourquoi donc ainsi t’enfuir Pourquoi si vite ? Oh, dis-le moi Il faut... Il faut... Je couds toujours sur mon ouvrage Les vagues ne cessent de rugir Et j’aperçois ton doux visage En puisant dans mes souvenirs Et si tu reviens rue de l'espoir Tu te souviendras de la douceur Si tu lève les yeux dans le noir Tu trouveras toujours une lueur Viens si tu veux à la même heure Rien ne doit être changé Nul besoin de cris ni de pleurs Nul besoin de te pardonner Il faut… Il faut…
3.
Il a dit : Si tu viens avec moi, il n’y aura ni royaume ni carrosse le dépit sans doute t’épuisera” Elle a dit : “j'ai pas peur, j'ai la force S’il faut en haillons je 'm'habillerai comme l’on porte des étoffes de velours S’il le faut tout carrelage je frotterai me sentant comme une reine dans sa cour Tout ce que tu me demanderas, Je ferai avec joie, qu’importe ça ira, mon amour, ça ira, Je serai toujours assez forte Il a dit : “Et si je te trompais? Si je te laisse inutile, languissante Si des nuits entières tu attendrais mon retour des bras d’une autre amante?” “ J’attendrai, sl il faut , j’attendrai”, Lui dit-elle, et son visage s'éclaira “S’il faut sans pleurer -sans pleurer ! Et pourvue qu'à la suite tu viendra” Tout ce que tu me demanderas, Je suivrai ta parole, qu’importe Ca ira, mon amour, ça ira, Je serai toujours assez forte Il a dit : “et si je te disais de partir, te lever , t’en aller, Oublier! M’oublier a jamais De partir sans te retourner?” Elle resta silencieuse un moment, puis souria en acceptant son sort “Si tu me dis de partir, je partirai sans un mot, sans regrets sans remords mais une chose ne me demande pas T’oublier en passant la porte, J’pourrais pas mon amour, je pourrai pas Je ne serai jamais assez forte.”
4.
Un tapis de fleurs se roule Là, en bas de la colline Et Joseph doucement s'écroule depuis la bourgade voisine Il me croisa dans l'allée puis descendit du mulet Tous deux se sont agenouillés même le mulet, c'est-à-dire Et Joseph ouvrant sa bouche béante Il m'expliqua bien la chose suivante: Le matin tôt, c'est-à-dire il est marteau, c'est-à-dire la nuit pire, c'est-à-dire il délire, c'est-à-dire Il ne toucha, c'est-à-dire aucun repas, c'est-à-dire pas le mulet, c'est-à-dire mais Joseph, c'est-à-dire Et ici là, c'est-à-dire pointe du jour, c'est-à-dire il se met, lui, c'est-à-dire à genoux, oui, c'est-à-dire Que je le voie, c'est-à-dire trop aimable, c'est-à-dire pas le mulet, c'est-à-dire mais Joseph, c'est-à-dire mais Joseph, mais Joseph, c'est-à-dire. Cependant, j'ai ressenti que, Cet homme est assez morbide Aussitôt un âne j'harnache Pour que le docteur décide. Je commence à lui décrire sans aucun éclat de rire Comment Joseph et le mulet Devant moi se sont agenouillés Puis je sors un petit papier froissé, expliquant tout ce qui s'est passé: Que le matin, c'est-à-dire... Le docteur a dit, serein: Ecoute-moi, le sage vieil homme Oui, j'en suis sûr et certain Ce sont, là, tous les symptômes Pour cette maladie, souviens-toi, Je ne fais pas de prescription Seuls les patients mis sous le même toit L'un l'autre guériront À propos de Joseph je propose que tu suives ce que je diagnose: Si ton cœur, c'est-à-dire n'a pas peur, c'est-à-dire il se languit, c'est-à-dire simplement, oui, c'est-à-dire C'est un signe, c'est-à-dire qu'il est digne, c'est-à-dire pas le mulet, c'est-à-dire mais Joseph, c'est-à-dire Puis tu sautes, c'est-à-dire en roulotte, c'est-à-dire et tu conduis, c'est-à-dire vers la mairie, c'est-à-dire Tu l'harnaches, c'est-à-dire à tes hanches, c'est-à-dire pas Joseph, c'est-à-dire mais le mulet, c'est-à-dire mais le mulet, mais le mulet, c'est-à-dire.
5.
Protège ton âme, conserve ta force, protège ton âme, Méfie-toi bien, garde ta sagesse, méfie-toi bien Des chutes des murs, des toits en flammes, de la pénombre, Des lance-pierres, des lames de fond, des marques d'ongles Méfie-toi bien de ce qui brûle, de ce qui pique De tout ce qui t'entoure, comme le ciel, comme la cendre De qui se tient, de qui t'attend, de ce qui quitte De l'eau du puits, du feu du poêle qui veulent t'abattre Protège ton âme, garde tes cheveux et ta sagesse Ta peau défends, protège ton âme, méfie-toi bien. Ce soir d'été qui fait semblant Il se déguise en une soirée si bonne Si douce et si ancienne Soirée de grâce et de miséricorde N'ayons pas peur Sans un murmure de suspicion et sans reproches Un soir qui sent les plats au four Et la lumière qui nous laissera Nous reposer tout en rêvant Nous reposer tout en rêvant Un soir d'été bien chaud se déguise en bonheur, Un soir d'été bien chaud sans blâme et sans frayeur. Voici, le vent envoie sa main et sans frisson Dans les ombrages doucement il ouvre la fenêtre Révèle pourquoi la peur te rend heureuse si fort Révèle pourquoi tu te glaces devant le bien-être Révèle pourquoi le monde t'est-il encore voilé Pourquoi à ses côtés le feu et l'eau menacent? Pourquoi ta vie, tout de même, y palpite, troublée Comme un oiseau qui dans une paume de main se coince Pourquoi tu trembles affolée dans ta cabane Comme un oiseau à la recherche d'une lucarne? Ce soir d'été…. Protège ton âme si fatiguée, protège ton âme Méfie-toi bien, garde ta sagesse, méfie-toi bien Garde tes cheveux, défends ta peau, conserve ton charme Tu es une femme de cœur, serre-le dans tes mains.
6.
Berceuse 02:34
Palais et ville sont assoupis Et au marché nulle chanson Une clarinette au loin soupire Une contrebasse et un violon Chuchotent : non – rien à dire Chut ! Silence – pas un son Bien que nous chassâmes des chimères Nous avons la tête inclinée Portant couronne ou bien poussiere Il N'importe peu - vous dormire Et toi et moi, et moi et toi Et toi et moi c’est bien assez Dors la pomme, dors le raisin Dormez roi et baladin Dormez jusqu’à demain Dors la trompette et la pluie Peut être encore un petit biscuit Non, c’est fini. Toutes les fatigues, les peines, les rages Les passions et les coups du sort Sont passé comme des nuages Passez passez – moi je dors Poser des questions n’est pas sage C’est bien trop d’effort. Tant de mélodies, tant de sons Mais la berceuse si douce Qui ne faisait pas de façons Elle seule, elle reste parmi nous Elle reste et chante : laissez-nous donc Laissez-nous, laissez-nous tous Dors la route, voila la fin Dormez roi et baladin, Dormez les voiles et le vent Dormez chroniques du temps Qu’on éteigne les lampes Chut, chut, silence.
7.
Pleurs 04:24
Cette nuit je t’ai ouïe pleurer sur l’oreiller Sanglots étouffés sinistres Cette nuit j’étais à la fenêtre, veillais Sur toi ma sœur à travers la vitre Caché j’ai vu de ton affront la violence Et mon ombre en a frissonné Tes bras de ma cachette m’appelaient en turbulence Vers toi tout tremblant je me tournais Et tu pleurais de mal, de mal et d’amertume Tu pleurais ta misère ton ravage Tu m’as fixé sans me voir dans la brume J’étais diaphane comme le vitrage C’était la nuit et nulle feuille ne bougeait Tu sais, seule mon âme écoute, malade Tes pleurs comme un rapace vers moi montaient Moi la seule proie de cette nuit froide Frissonnant soudain je marche aux abois La peur des aveugles me saisit Quand des quatre horizons m’appelle ta voix Elle me piège à sa fantaisie Tu t’es voilée la face tu ne m’as dit cesse Ton pleur est noir et expiation Dans l’espace des ténèbres tout en détresse Jusqu’à l’oubli, sans fin, sans raison Cette nuit j’étais à la fenêtre, veillais Sur toi mon amour à travers la vitre
8.
Décembre 03:38
Goût de mer, le vent d'automne Qui dans les bigarades tâtonne La petite aigreur amère et douce Sors de ton nid, lorsqu'elle te pousse Errer et respirer un peu Soleil couchant en rouge et bleu Errer et respirer un peu Soleil couchant en rouge et bleu Soleil couchant, l'odeur toute fine D'une grosse pluie qui se termine Observe, navigue, explore la terre Comme il est beau, cet univers Observe, navigue, explore la terre Comme il est beau, cet univers! Aux pâle visages des réverbères Brillent les grands yeux des nuages clairs Et quelque chose de surprenant Sur la poitrine demeure, pesant Demeure, prêt à s’insinuer Le cœur voudrait éternuer Demeure, prêt à s’insinuer Le cœur voudrait éternuer Soleil couchant... Décembre vient, ce mois givreux Qui brise les flots encore fumeux Et les agrumes, courage divin Les survivants du mois de juin Une brève joie aiguë et vive Tel le printemps à Tel Aviv Une brève joie aiguë et vive Tel le printemps à Tel Aviv Soleil couchant...
9.
Mon corps se languit des effluves de ton corps D’être sans toi m’est doux et irréel Les aiguilles de l’horloge bredouillent encore Minuit est passé depuis une heure disent-elle Mon front s’est orné de boucles de grisaille Ta main blanche s’y glisse et mes pupilles sont telles Les cornes du bélier pris dans une broussaille De tranquillité et de désir mortel. Ici une terre avant la charrue de demain - Et maintenant une forêt sombre s’élève Des bébés aveugles tendent à présent leurs mains Vers les fruits de l’arbre entrevus dans leurs rêves Laisse-moi, moi aussi en taille rétrécir Laisse-moi, moi aussi baisser les paupières Et partir porter la traîne de ton souvenir Qui vole de la nuit vers le printemps et erre Qu’importe l’oubli du couteau de la paix Nous nous sommes déjà dans le dos poignardés Je t’avais retrouvée après t’avoir trompée et ton châle piétiné de l’opprobre témoignait à présent tu es là et nous sommes bien ensemble Si tu ne me crois pas viens et vois Aucune autre n’existe Que toi que toi rien que toi Minuit est passé et toi seule subsiste
10.
Et bien je me présente, monsieur Assiette Assiette qui ? Assiette et monsieur, c’est bon. Et votre nom madame, ne soyez pas inquiète Je m’appelle Ju, quel jus ? Jus de citron… Madame Ju, madame Ju, monsieur Assiette Appelez-moi assiette, pour moi cela suffit Sans cette rencontre nous ne serions pas là tout bêtes … N’est-ce pas drôle ? Mais oui, c’est drôle, fi ! Oh Jus de citron pourquoi es-tu si amère? Ce n’est pas vrai je passe mes journées à rire! T’es feu d’Bengale, femme fatale ou Lucifère, Qu’es-tu donc ? Dois-je te chérir? ou périr ? Pardonne-moi Ju, voici mon cœur Je l’accepte, cher Assiette, Pardonne-moi Ju, en tout honneur Je te pardonne, cher Assiette On peut vivre des années une vie idiote Sans aventure ou romantisme hot Jus de citron, qu’y a-t- il Assiette? Allons donc musarder un peu tous deux, fillette Tous les hommes tombaient toujours amoureux de moi Car ma main délicate les mettait en émoi Mais toi je vois cela ne t’émeut pas. Ça ne m’émeut Pas, car je suis déjà amoureux De qui, de qui, es-tu déjà amoureux, dis-le moi ! De toi, de toi, de qui, de qui ? de Jus de citron. De Jus de citron, monsieur Assiette, c’est donc de moi ! En vérité, mille mercis, mille pardons. Oh Jus de citron, n’aie pas peur, ne sois pas inquiète. Aurais-je peur ? Quel est ce langage grossier De rien au monde, au grand jamais monsieur Assiette Je n’ai été effrayée, oh, une araignée ! Pardonne-moi Ju, pardon citron, Je te pardonne, Assiette toute bonne. Je t’accompagne comme un chaperon Tu m’accompagnes, Assiette toute bonne. On peut vivre des années une vie idiote Et dire chacun à l’autre : mais tu radotes Citron, citron, qu’y a-t- il assiette Allons donc danser un peu tous deux, fillette Hier j’ai vu les girafes, mon Dieu quelle altitude ! L’une m’a regardé éberluée comme un niais Une autre était pour moi pleine de sollicitude A croire qu’elles se prenaient pour des pur-sang anglais ! Oh Jus de citron, l’anglais n’est que vaine argutie Mais toi, Assiette, tu me subjugues, oh please, Pas de flatteries, Assiette, tu es si réussie. Je suis Assiette, Jus de citron, tu es service ! Oh Jus de citron, tu brilles pour moi tel un météore ! Ma vie est vide et t’attend tel un palais. Car sans moi, tu es simple citron sans support ! Et sans moi tu es assiette sans citron frais ! Pardonne-moi Ju, voici mon cœur Je l’accepte, cher Assiette, Pardonne-moi Ju, en tout honneur Je te pardonne, cher Assiette On peut vivre des années une vie idiote Jusqu’au jour où citron rencontre assiette propre Jus de citron, qu’y a-t- il Assiette Allons donc musarder un peu tous deux, fillette

about

The great classics of Nathan Alterman, The great Israeli poet, Is translated to French and become chansons, with a taste from the Middle East.

credits

released October 28, 2017

Written by: Natan Alterman
Music by: Moshe Vilenski, Nurit Hirsh, Naftali Alter, Sasha Argov, Arie levanon, Naomi shemer
Traduction: Fabienne Bergmann, Rony Efrat, Colette Salem, Eli Bijaoui


Vocals: Sivane Kretchner, David Kretchner
Guitar, banjo, mandolin: Omer Hershman
Cello: Hila Epstein
Oud: Charlie Sabach
Viola: Galia Hai
Piano: Itamar Gross
Shaker: Sivane Kretchner
Keyboards, programming and mix: Ran Bagno
Mastering: Itzik Filiba

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Siv-Anne Tel Aviv Yafo, Israel

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