1. |
Rendez-vous à jamais
04:08
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Tu m'as tant ému, toujours je te chanterai
En vain je placerai muraille et maintes portes
Vers toi mon désir, vers moi ta palmeraie
Vers moi mon corps en tourbillon s'emporte
Des livres toi seule est la faute et la juge
Soudain à jamais, mes yeux en sont frappés
Quand la rue en joute coule des couchants rouges
Tu me lies en gerbe et en bouquet
N'en appelle à ceux qui fuient et ne s'approchent
Je serai seul dans tes pays, nomade.
Ma prière est sans requête ni reproche
Elle n'appelle que toi et non toutes les myriades
Jusqu'au bout de la peine, jusqu'aux sources de la nuit
Dans les rues de fer longues et désertes
Dieu m'a ordonné un don pour tes petits
Je n'ai à offrir qu'amandes et grappes vertes
Là-bas luit la lune, comme un baiser mortel
Là-bas le ciel moite tonne sa toux, là-bas
Un sycomore fait tomber sa dentelle
Je la ramasse et je m'incline bas
Et je sais qu'un jour au son du tambour
Des villes marchandes sourdes et douloureuses
Cueillant notre sourire dans un de ses faubourgs
Je mourrai d'une blessure bienheureuse
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2. |
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Je couds toujours sur mon ouvrage
Les vagues ne cessent de rugir
Et j’aperçois ton doux visage
En puisant dans mes souvenirs
Nous avions tant ri quel bonheur
Au soleil mes boucles ont doré
Les jours avaient alors une odeur
De boutons de fleurs de pommier
J’ai dit : passe demain ou ce soir
M’inviter à aller sur la plage
Oui c’est mon adresse, Rue de l’espoir
Sur la droite au premier étage
Il faut sonner à deux reprises
Il faut patienter un moment
Alors s’ouvre la porte grise
Et se croisent nos regards ardents
Il faut sonner à deux reprises
Il faut dire ‘bonsoir, c'est moi
Je suis venu te voir par surprise
Comme je passai près de chez toi
Il en fut ainsi jusqu'à ce soir
Sous la pluie les trottoirs bruissaient
Tes mots m’ont percée d'une épée noire
Tes mots m’ont frappée tel un fouet
Je me taisais sans rien comprendre
Par les larmes ma gorge s’étranglaient
Nous rompîmes… soudain je crus entendre
Qu’à la porte une fois on sonnait
Un instant j’ai tardé à ouvrir
J’ai tardé, en grand désarroi
Pourquoi donc ainsi t’enfuir
Pourquoi si vite ? Oh, dis-le moi
Il faut...
Il faut...
Je couds toujours sur mon ouvrage
Les vagues ne cessent de rugir
Et j’aperçois ton doux visage
En puisant dans mes souvenirs
Et si tu reviens rue de l'espoir
Tu te souviendras de la douceur
Si tu lève les yeux dans le noir
Tu trouveras toujours une lueur
Viens si tu veux à la même heure
Rien ne doit être changé
Nul besoin de cris ni de pleurs
Nul besoin de te pardonner
Il faut…
Il faut…
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3. |
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Il a dit : Si tu viens avec moi,
il n’y aura ni royaume ni carrosse
le dépit sans doute t’épuisera”
Elle a dit : “j'ai pas peur, j'ai la force
S’il faut en haillons je 'm'habillerai
comme l’on porte des étoffes de velours
S’il le faut tout carrelage je frotterai
me sentant comme une reine dans sa cour
Tout ce que tu me demanderas,
Je ferai avec joie, qu’importe
ça ira, mon amour, ça ira,
Je serai toujours assez forte
Il a dit : “Et si je te trompais?
Si je te laisse inutile, languissante
Si des nuits entières tu attendrais
mon retour des bras d’une autre amante?”
“ J’attendrai, sl il faut , j’attendrai”,
Lui dit-elle, et son visage s'éclaira
“S’il faut sans pleurer -sans pleurer !
Et pourvue qu'à la suite tu viendra”
Tout ce que tu me demanderas,
Je suivrai ta parole, qu’importe
Ca ira, mon amour, ça ira,
Je serai toujours assez forte
Il a dit : “et si je te disais
de partir, te lever , t’en aller,
Oublier! M’oublier a jamais
De partir sans te retourner?”
Elle resta silencieuse un moment,
puis souria en acceptant son sort
“Si tu me dis de partir, je partirai
sans un mot, sans regrets sans remords
mais une chose ne me demande pas
T’oublier en passant la porte,
J’pourrais pas mon amour, je pourrai pas
Je ne serai jamais assez forte.”
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4. |
Cést à dire
03:33
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Un tapis de fleurs se roule
Là, en bas de la colline
Et Joseph doucement s'écroule
depuis la bourgade voisine
Il me croisa dans l'allée
puis descendit du mulet
Tous deux se sont agenouillés
même le mulet, c'est-à-dire
Et Joseph ouvrant sa bouche béante
Il m'expliqua bien la chose suivante:
Le matin tôt, c'est-à-dire
il est marteau, c'est-à-dire
la nuit pire, c'est-à-dire
il délire, c'est-à-dire
Il ne toucha, c'est-à-dire
aucun repas, c'est-à-dire
pas le mulet, c'est-à-dire
mais Joseph, c'est-à-dire
Et ici là, c'est-à-dire
pointe du jour, c'est-à-dire
il se met, lui, c'est-à-dire
à genoux, oui, c'est-à-dire
Que je le voie, c'est-à-dire
trop aimable, c'est-à-dire
pas le mulet, c'est-à-dire
mais Joseph, c'est-à-dire
mais Joseph, mais Joseph, c'est-à-dire.
Cependant, j'ai ressenti que,
Cet homme est assez morbide
Aussitôt un âne j'harnache
Pour que le docteur décide.
Je commence à lui décrire
sans aucun éclat de rire
Comment Joseph et le mulet
Devant moi se sont agenouillés
Puis je sors un petit papier froissé,
expliquant tout ce qui s'est passé:
Que le matin, c'est-à-dire...
Le docteur a dit, serein:
Ecoute-moi, le sage vieil homme
Oui, j'en suis sûr et certain
Ce sont, là, tous les symptômes
Pour cette maladie, souviens-toi,
Je ne fais pas de prescription
Seuls les patients mis sous le même toit
L'un l'autre guériront
À propos de Joseph je propose
que tu suives ce que je diagnose:
Si ton cœur, c'est-à-dire
n'a pas peur, c'est-à-dire
il se languit, c'est-à-dire
simplement, oui, c'est-à-dire
C'est un signe, c'est-à-dire
qu'il est digne, c'est-à-dire
pas le mulet, c'est-à-dire
mais Joseph, c'est-à-dire
Puis tu sautes, c'est-à-dire
en roulotte, c'est-à-dire
et tu conduis, c'est-à-dire
vers la mairie, c'est-à-dire
Tu l'harnaches, c'est-à-dire
à tes hanches, c'est-à-dire
pas Joseph, c'est-à-dire
mais le mulet, c'est-à-dire
mais le mulet, mais le mulet, c'est-à-dire.
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5. |
Chanson de guet
04:30
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Protège ton âme, conserve ta force, protège ton âme,
Méfie-toi bien, garde ta sagesse, méfie-toi bien
Des chutes des murs, des toits en flammes, de la pénombre,
Des lance-pierres, des lames de fond, des marques d'ongles
Méfie-toi bien de ce qui brûle, de ce qui pique
De tout ce qui t'entoure, comme le ciel, comme la cendre
De qui se tient, de qui t'attend, de ce qui quitte
De l'eau du puits, du feu du poêle qui veulent t'abattre
Protège ton âme, garde tes cheveux et ta sagesse
Ta peau défends, protège ton âme, méfie-toi bien.
Ce soir d'été qui fait semblant
Il se déguise en une soirée si bonne
Si douce et si ancienne
Soirée de grâce et de miséricorde
N'ayons pas peur
Sans un murmure de suspicion et sans reproches
Un soir qui sent les plats au four
Et la lumière qui nous laissera
Nous reposer tout en rêvant
Nous reposer tout en rêvant
Un soir d'été bien chaud se déguise en bonheur,
Un soir d'été bien chaud sans blâme et sans frayeur.
Voici, le vent envoie sa main et sans frisson
Dans les ombrages doucement il ouvre la fenêtre
Révèle pourquoi la peur te rend heureuse si fort
Révèle pourquoi tu te glaces devant le bien-être
Révèle pourquoi le monde t'est-il encore voilé
Pourquoi à ses côtés le feu et l'eau menacent?
Pourquoi ta vie, tout de même, y palpite, troublée
Comme un oiseau qui dans une paume de main se coince
Pourquoi tu trembles affolée dans ta cabane
Comme un oiseau à la recherche d'une lucarne?
Ce soir d'été….
Protège ton âme si fatiguée, protège ton âme
Méfie-toi bien, garde ta sagesse, méfie-toi bien
Garde tes cheveux, défends ta peau, conserve ton charme
Tu es une femme de cœur, serre-le dans tes mains.
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6. |
Berceuse
02:34
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Palais et ville sont assoupis
Et au marché nulle chanson
Une clarinette au loin soupire
Une contrebasse et un violon
Chuchotent : non – rien à dire
Chut ! Silence – pas un son
Bien que nous chassâmes des chimères
Nous avons la tête inclinée
Portant couronne ou bien poussiere
Il N'importe peu - vous dormire
Et toi et moi, et moi et toi
Et toi et moi c’est bien assez
Dors la pomme, dors le raisin
Dormez roi et baladin
Dormez jusqu’à demain
Dors la trompette et la pluie
Peut être encore un petit biscuit
Non, c’est fini.
Toutes les fatigues, les peines, les rages
Les passions et les coups du sort
Sont passé comme des nuages
Passez passez – moi je dors
Poser des questions n’est pas sage
C’est bien trop d’effort.
Tant de mélodies, tant de sons
Mais la berceuse si douce
Qui ne faisait pas de façons
Elle seule, elle reste parmi nous
Elle reste et chante : laissez-nous donc
Laissez-nous, laissez-nous tous
Dors la route, voila la fin
Dormez roi et baladin,
Dormez les voiles et le vent
Dormez chroniques du temps
Qu’on éteigne les lampes
Chut, chut, silence.
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7. |
Pleurs
04:24
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Cette nuit je t’ai ouïe pleurer sur l’oreiller
Sanglots étouffés sinistres
Cette nuit j’étais à la fenêtre, veillais
Sur toi ma sœur à travers la vitre
Caché j’ai vu de ton affront la violence
Et mon ombre en a frissonné
Tes bras de ma cachette m’appelaient en turbulence
Vers toi tout tremblant je me tournais
Et tu pleurais de mal, de mal et d’amertume
Tu pleurais ta misère ton ravage
Tu m’as fixé sans me voir dans la brume
J’étais diaphane comme le vitrage
C’était la nuit et nulle feuille ne bougeait
Tu sais, seule mon âme écoute, malade
Tes pleurs comme un rapace vers moi montaient
Moi la seule proie de cette nuit froide
Frissonnant soudain je marche aux abois
La peur des aveugles me saisit
Quand des quatre horizons m’appelle ta voix
Elle me piège à sa fantaisie
Tu t’es voilée la face tu ne m’as dit cesse
Ton pleur est noir et expiation
Dans l’espace des ténèbres tout en détresse
Jusqu’à l’oubli, sans fin, sans raison
Cette nuit j’étais à la fenêtre, veillais
Sur toi mon amour à travers la vitre
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8. |
Décembre
03:38
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Goût de mer, le vent d'automne
Qui dans les bigarades tâtonne
La petite aigreur amère et douce
Sors de ton nid, lorsqu'elle te pousse
Errer et respirer un peu
Soleil couchant en rouge et bleu
Errer et respirer un peu
Soleil couchant en rouge et bleu
Soleil couchant, l'odeur toute fine
D'une grosse pluie qui se termine
Observe, navigue, explore la terre
Comme il est beau, cet univers
Observe, navigue, explore la terre
Comme il est beau, cet univers!
Aux pâle visages des réverbères
Brillent les grands yeux des nuages clairs
Et quelque chose de surprenant
Sur la poitrine demeure, pesant
Demeure, prêt à s’insinuer
Le cœur voudrait éternuer
Demeure, prêt à s’insinuer
Le cœur voudrait éternuer
Soleil couchant...
Décembre vient, ce mois givreux
Qui brise les flots encore fumeux
Et les agrumes, courage divin
Les survivants du mois de juin
Une brève joie aiguë et vive
Tel le printemps à Tel Aviv
Une brève joie aiguë et vive
Tel le printemps à Tel Aviv
Soleil couchant...
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9. |
Avec toi sans toi
02:58
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Mon corps se languit des effluves de ton corps
D’être sans toi m’est doux et irréel
Les aiguilles de l’horloge bredouillent encore
Minuit est passé depuis une heure disent-elle
Mon front s’est orné de boucles de grisaille
Ta main blanche s’y glisse et mes pupilles sont telles
Les cornes du bélier pris dans une broussaille
De tranquillité et de désir mortel.
Ici une terre avant la charrue de demain -
Et maintenant une forêt sombre s’élève
Des bébés aveugles tendent à présent leurs mains
Vers les fruits de l’arbre entrevus dans leurs rêves
Laisse-moi, moi aussi en taille rétrécir
Laisse-moi, moi aussi baisser les paupières
Et partir porter la traîne de ton souvenir
Qui vole de la nuit vers le printemps et erre
Qu’importe l’oubli du couteau de la paix
Nous nous sommes déjà dans le dos poignardés
Je t’avais retrouvée après t’avoir trompée
et ton châle piétiné de l’opprobre témoignait
à présent tu es là et nous sommes bien ensemble
Si tu ne me crois pas viens et vois
Aucune autre n’existe
Que toi que toi rien que toi
Minuit est passé et toi seule subsiste
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10. |
Assiette et citron
04:09
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Et bien je me présente, monsieur Assiette
Assiette qui ? Assiette et monsieur, c’est bon.
Et votre nom madame, ne soyez pas inquiète
Je m’appelle Ju, quel jus ? Jus de citron…
Madame Ju, madame Ju, monsieur Assiette
Appelez-moi assiette, pour moi cela suffit
Sans cette rencontre nous ne serions pas là tout bêtes …
N’est-ce pas drôle ? Mais oui, c’est drôle, fi !
Oh Jus de citron pourquoi es-tu si amère?
Ce n’est pas vrai je passe mes journées à rire!
T’es feu d’Bengale, femme fatale ou Lucifère,
Qu’es-tu donc ? Dois-je te chérir? ou périr ?
Pardonne-moi Ju, voici mon cœur
Je l’accepte, cher Assiette,
Pardonne-moi Ju, en tout honneur
Je te pardonne, cher Assiette
On peut vivre des années une vie idiote
Sans aventure ou romantisme hot
Jus de citron, qu’y a-t- il Assiette?
Allons donc musarder un peu tous deux, fillette
Tous les hommes tombaient toujours amoureux de moi
Car ma main délicate les mettait en émoi
Mais toi je vois cela ne t’émeut pas. Ça ne m’émeut
Pas, car je suis déjà amoureux
De qui, de qui, es-tu déjà amoureux, dis-le moi !
De toi, de toi, de qui, de qui ? de Jus de citron.
De Jus de citron, monsieur Assiette, c’est donc de moi !
En vérité, mille mercis, mille pardons.
Oh Jus de citron, n’aie pas peur, ne sois pas inquiète.
Aurais-je peur ? Quel est ce langage grossier
De rien au monde, au grand jamais monsieur Assiette
Je n’ai été effrayée, oh, une araignée !
Pardonne-moi Ju, pardon citron,
Je te pardonne, Assiette toute bonne.
Je t’accompagne comme un chaperon
Tu m’accompagnes, Assiette toute bonne.
On peut vivre des années une vie idiote
Et dire chacun à l’autre : mais tu radotes
Citron, citron, qu’y a-t- il assiette
Allons donc danser un peu tous deux, fillette
Hier j’ai vu les girafes, mon Dieu quelle altitude !
L’une m’a regardé éberluée comme un niais
Une autre était pour moi pleine de sollicitude
A croire qu’elles se prenaient pour des pur-sang anglais !
Oh Jus de citron, l’anglais n’est que vaine argutie
Mais toi, Assiette, tu me subjugues, oh please,
Pas de flatteries, Assiette, tu es si réussie.
Je suis Assiette, Jus de citron, tu es service !
Oh Jus de citron, tu brilles pour moi tel un météore !
Ma vie est vide et t’attend tel un palais.
Car sans moi, tu es simple citron sans support !
Et sans moi tu es assiette sans citron frais !
Pardonne-moi Ju, voici mon cœur
Je l’accepte, cher Assiette,
Pardonne-moi Ju, en tout honneur
Je te pardonne, cher Assiette
On peut vivre des années une vie idiote
Jusqu’au jour où citron rencontre assiette propre
Jus de citron, qu’y a-t- il Assiette
Allons donc musarder un peu tous deux, fillette
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